(QR Code) – LE PRIEURE DE BONNEVAL

Le petit village de Bonneval, traversé par la Senouire et la Dorette, abrite une église des XIIe et XIIe siècles.

Histoire

L’ancien prieuré Sainte-Eugénie (vierge romaine martyre) dépendait de l’abbaye de La Chaise-Dieu en 1177, et ce, tout au moins, jusqu’en 1670. Tenue par les moniales de Lavaudieu, la filiale féminine de La Chaise-Dieu, la dépendance était gérée par une prieure. Elle percevait les dîmes et cens dans la paroisse, et avait le pouvoir de basse justice.

La seigneurie de Beaumont (à trois kilomètres au nord-est de Bonneval) exerçait une forte influence sur ce territoire : le seigneur (juge seigneurial) était en charge d’y exécuter les sentences de haute justice. La seigneurie de Bonneval se limitait à un seul village, et l’abbé avait le patronage de l’église paroissiale. Au XVe siècle, l’élection d’une prieure, en provenance d’un monastère concurrent du Velay, contrarie l’abbesse de Lavaudieu. Celle-ci n’obtient pas le renvoi de la prieure, qui reste alors à Bonneval jusqu’à sa mort : cet épisode démontre que l’autorité de la maison mère est parfois limitée.

L’église et ses fresques

Nous pouvons encore aujourd’hui admirer les vestiges de fresques représentant la Crucifixion (chapelle des fonts baptismaux) et saint Christophe (deuxième chapelle, bas-côté nord). Saint Christophe, nom qui signifie « porte-Christ », est représenté, selon la légende, comme un géant, passeur de l’enfant Jésus d’une rive à l’autre d’un torrent. II eut peine à porter l’enfant sur ses épaules, dont la charge était aussi lourde que celle du monde. II apprit que l’enfant était en réalité le Christ. Patron de plusieurs corporations, il est également considéré comme le protecteur des voyageurs.
Ces fresques ont fait l’objet d’une récente rénovation. L’église de Bonneval rappelle, dans le canton, celles de Saint-Pal-de-Sénouire et de Sembadel. Son chevet, pentagonal, est éclairé par trois baies tréflées, et la nef à deux travées est agrémentée de quatre chapelles. Le porche et le clocher sont modernes.

A savoir :
·        Colbert, contrôleur général des finances au XIIème siècle, faisait choisir, parmi les arbres des forêts de la commune, ceux qui serviraient à la construction des mâts de bateaux de la Marine Royale. Ces derniers étaient ensuite acheminés par l’Allier.
A voir :
·        Le moulin de Beny et sa meule sur la route de Sembadel Gare (D13)
·        Vallée de la Dore (route de Dore-l’Eglise, Ambert)
·        Croix de mission
Informations pratiques :
·        Auberge
·        Mairie – le Bourg
43160 BONNEVAL
04 71 00 04 98